par sgdb Dim 2 Juil 2006 - 20:12
Voici une interview de notre jeune gardien que nous propose le site officiel.
Auteur d’une saison pleine à l’Aviron Bayonnais Football Club, l’ancien pensionnaire de la réserve asémiste a été le titulaire incontestable de l’équipe basque puisqu’il compte 38 titularisations pour 38 matchs. L’enfant de Bayonne, prêté dans son club natal lors de l’exercice 2005-2006, est bâti comme un roc (1, 87m, 74 kg). Il a d’ores et déjà beaucoup gagné en évoluant et s’endurcissant dans le championnat National. Stéphane s’est vu récompensé par son talent et par sa soif insatiable de travailler, du poste de gardien de but professionnel à l’AS Monaco FC. Une réussite qui n’étonne pas l’un de ses formateurs et entraîneurs, David Barriac : « il a d’énormes qualités athlétiques, ses qualités techniques sont en constante progression. C’est un compétiteur, à l’entraînement c’est un gros travailleur. Physiquement, il est imposant et puissant. Il a une grande confiance en lui et dégage une grande sérénité. Dans sa surface, il rayonne ; les matchs lui permettent de se bonifier, il ne perd pas ses moyens, il se transcende ! Je suis content qu’il soit gardien à l’AS Monaco FC, ce rôle ne l’impressionnera pas. C’est un garçon de challenges et de défis ; cela le motive encore plus pour travailler. En côtoyant des gardiens d’expériences comme Flavio Roma et Guillaume Warmuz, cela va lui permettre de gagner du temps. En étant déjà sur le banc, il va pourvoir regarder et apprendre. Son prêt, décidé par Jean Luc Ettori, s’est révélé être une stratégie payante. Il a gagné du temps et de notre côté nous avons pu voir comment il jouait et réagissait. »
Stéphane, quelle impression a prédominé à l’issue de la signature de ton contrat professionnel ?
« Au début, on ne se rend pas vraiment compte de ce changement de statut. Avec le temps, je prends conscience que j’ai signé dans un club comme l’AS Monaco FC et surtout à 19 ans. Je crois que beaucoup de jeunes rêveraient d’être à ma place. Devenir pro était pourtant plus un objectif qu’un rêve. Je n’ai pas passé quatre années de formation pour rentrer à la maison. La signature a été une forme de soulagement après toutes ces années de travail. Cela a finalement payé ! Si l’on m’avait dit il y a quatre ans que je pourrais être la doublure du gardien numéro 1, je ne l’aurais pas cru (rires)».
A 19 ans, comment appréhendes-tu ton rôle de gardien?
« C’est une étape à franchir. Cela me permettra de m’entraîner avec les grands et d’acquérir de l’expérience, de progresser et de forger mon caractère. »
Peux-tu te présenter et nous relater ton parcours ?
« A l’âge de six ans, étant originaire du Pays Basque, j’ai commencé par la pelote basque. Très vite, je me suis mis au football en même temps que la pelote. Mon père m’a dit de choisir entre les deux disciplines. A 8 ans, je jouais attaquant, mon entraîneur du moment avait l’intime conviction que je pouvais faire quelque chose en tant que gardien. A l’âge de 13, 14 ans, des clubs professionnels se sont intéressés à moi. Je connaissais ma passion pour le football et je savais que l’école ce n’était pas trop mon truc…alors j’ai foncé ! Après un essai à Montpellier, j’ai intégré le centre de formation de Monaco. Arnold Catalano m’a repéré lors du match contre Toulouse Fontaine Club, je jouais en moins de 15 ans en National avec Bayonne. L’essai a été concluant. J’ai passé trois années de formation avant d’être prêté à Bayonne. L’étape de la formation est la plus dure, c’est là où tout se joue, là où il faut faire ses preuves. Si on n’est pas sérieux, on a rien. Lorsque tu es habitué au football et qu’au final tu n’obtiens rien, c’est très dur. Il faut être solide mentalement, avoir un fort caractère. »
Aimais-tu déjà le poste de gardien ou as-tu appris à l’aimer ?
« Depuis tout petit, je voulais jouer gardien. Dans n’importe quel sport, mon œil s’arrête systématiquement sur le gardien. C’est une vraie passion….bien que le poste de gardien de but soit assez ingrat car nous n’avons pas le droit à l’erreur. Mais c’est ce qui me plaît, il faut être toujours au top. Une petite faute de mains peut être fatale comme un arrêt peut être salvateur pour l’équipe. Ce sont ces différents éléments qui m’ont donné envie de jouer à ce poste. On est à part ! Même nos entraînements sont spécifiques ! Parfois on a l’impression de ne pas faire partie de l’équipe, mais cela n’enlève rien à l’importance du poste. »
Que t’a apporté ton prêt à Bayonne ?
« En allant à Bayonne, je savais qu’un rôle important m’attendait dans un championnat difficile. Je voulais tester mes capacités dans cette compétition. Je devais prouver ma capacité à franchir ce cap tout en gagnant du temps de jeu. Je pense avoir gagné en expérience au niveau de la concentration et la gestion des matchs. C’est ce qui m’a fait progresser.»