« Je suis déterminé mais ne suis pas sous pression. » Voilà comment Laurent Banide a résumé son état d’esprit quelques heures après sa nomination à la tête de l’équipe première de l’AS Monaco. Un avancement forcé et un peu précipité suite à la septième défaite de l’ASM samedi soir face à Toulouse. Dans la foulée de cette nouvelle déconvenue, les réunions se sont multipliées sur le Rocher. Et la décision d’écarter Laszlo Bölöni a été prise dimanche soir. « J'ai été prévenu tard par les dirigeants de cette nouvelle fonction, a expliqué le natif d’Alès. Je devais donc prendre le groupe dès ce matin et le préparer pour le déplacement à Reims mardi et à Nantes samedi. Je suis un homme du club. Je prends mes responsabilités. Je n'ai pas eu le temps de penser à beaucoup de choses, même si je n'ai pas beaucoup dormi. »
Sans réelle expérience malgré un poste d’adjoint de Guidolin l’an dernier puis de Bölöni depuis cet été, Laurent Banide n’a qu’une seule ligne sur sa carte de visite : celle d’entraîneur des moins de 16 ans monégasques. Suffisant pour accepter le défi ? « J'ai accompagné messieurs Guidolin et Bölöni dans des moments difficiles, rappelle cet homme du club, fidèle à l’ASM depuis treize ans. A n'en pas dormir parfois. Alors je préfère que ça soit de ma faute et je suis prêt à prendre mes responsabilités. La situation est difficile et la passe est pénible. On est tous dans un état troublé quand on perd des matchs. Mais il faut que l'on réagisse tous pour que Monaco retrouve sa splendeur. Ce matin (Ndlr : lundi), les joueurs étaient un peu surpris, voire désabusés. C'est vrai que c'est un peu lourd à porter. Mais je ne me sentais pas de refuser. »
A charge pour lui désormais de redonner confiance à une équipe en plein doute. « On va en discuter avec les joueurs, prévient déjà le nouveau coach de l’ASM. J'ai des idées. On va les mettre en place et jouer avec les joueurs les plus frais. Monaco a toujours été orienté vers un beau jeu, un jeu offensif. Il y a toujours eu beaucoup d'allant et de générosité. On va tâcher de retrouver nos racines. Il faut marquer des buts, se faire plaisir et faire plaisir à nos supporteurs. Laszlo Bölöni avait une vision personnelle un peu moins offensive que la mienne. C'est mon intention et ma philosophie de jeu. Parler d'objectifs en points n'a pas lieu d'être. Il faut d'abord trouver une osmose et une unité de pensée. » En attendant, Laurent Banide a déjà marqué la L1 de son empreinte. Il est en effet le plus jeune entraîneur en poste du championnat…