Je ne savais pas trop où le mettre, mais l'interview de sa magesté le prince Albert est très intéressante et elle peut aller ici.
asmfoot.org a écrit:Interview
Albert II : « On ne peut pas rester à ce niveau-là »
En exclusivité pour le quotidien L’Equipe, le Prince Albert II revient sur la délicate situation du club.
Ainsi, il évoque tout ce qui fait actuellement l’actualité de l’AS Monaco FC : l’avenir du club (« On ne peut pas rester à ce niveau-là très longtemps »), le départ de Jérôme De Bontin (« Je suis vraiment très déçu de son comportement »), la situation financière (« Pour l’instant on n’a pas 20 millions d’euros en caisse »),…
Avant-hier se sont déroulés les quarts de finale de la Ligue des champions, avec comme acteurs Porto, Évra ou Adebayor, des noms évocateurs pour Monaco. L’ASM est aujourd’hui loin de ce monde auquel il appartenait encore voilà cinq ans.
Oui, voilà presque cinq ans maintenant que nous avons disputé la finale perdue à Gelsenkirchen (0-3 contre Porto). Beaucoup de choses n’ont pas tourné dans le bons sens.
Monaco est aujourd’hui dixième avec le même nombre de points que l’an passé après 31 journées (37). Quel sentiment vous laisse cette saison ?
C’est une saison difficile. On espère maintenant pouvoir envisager autrement l’avenir, avec les nouveaux dirigeants. On ne peut pas rester à ce niveau-là très longtemps. Mais je savais aussi qu’on allait devoir passer par des saisons un peu compliquées. Il est dommage que les présidents successifs n’aient pas eu la sagesse d’insister sur ce caractère transitoire, à vouloir se fixer des objectifs peut-être trop hauts et irréalisables. Je ne pense pas qu’il soit raisonnable de se fixer comme objectif l’Europe la saison prochaine. Il faut se fixer des objectifs qu’on peut tenir. Au-delà, c’est du bonus.
Comment avez-vous vécu le départ du président Bontin ?
Je trouve, d’abord, qu’il avait fait du très bon travail de réduction des coûts, de réorganisation du club dans le bon sens sur le plan économique. Malheureusement, sa situation personnelle a fait qu’il n’a pas pu rester. Et puis il avait des exigences pour rester qui étaient démesurées.
C’est-à-dire ?
Les exigences de rémunération et de prise en charge de l’appartement qu’il avait choisi étaient hors de proportion. Apparemment, la crise financière l’a aussi affecté dans ses affaires, et ça a conduit à cette demande. Il y avait des raisons familiales, et aussi ces exigences.
Il a aussi estimé qu’on lui avait mis des bâtons dans les roues...
Et il a aussi laissé entendre que je l’avais laissé tomber... Je suis vraiment très déçu de son comportement, ça ne correspond pas à sa personnalité. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais il n’a pas été loyal.
Quatre présidents en six ans...
Ça fait beaucoup trop, je sais.
Étienne Franzi va-t-il gérer le club jusqu’à la fin de la saison, ou plus longtemps ?
J’ai bon espoir que l’on puisse s’entendre sur une prolongation de la présidence de M. Franzi au-delà de cette saison. C’est un excellent gestionnaire, je pense qu’il saura très bien servir le club.
Financièrement, comment se porte l’ASM ?
On n’est toujours pas sortis des soucis de trésorerie. Il y a un mois, j’étais un peu plus confiant. Les différentes entités qui sont dans le nouvel actionnariat de l’ASM (la Société des bains de mer, les promoteurs Claudio Marzocco et Patrice Pastor) ont d’ores et déjà consenti un apport qui va intervenir au mois de juin. Mais pour l’instant on a quelques soucis de trésorerie pour la fin de saison. On
reste ouvert à des discussions avec de nouveaux investisseurs, y compris étrangers, même si on a voulu que le noyau des investisseurs principaux soit local, pour garantir une identité monégasque à ce club.
Quid des 20 millions d’euros investis pour que le nouveau pool d’actionnaires remplace l’ancien MFI ?
Ce sont 20 millions d’euros sur deux saisons, par périodes successives. Mais pour l’instant on n’a pas 20 millions d’euros en caisse. Ça dépend aussi où nous allons finir au classement. Dixième, ce n’est pas le même apport que quinzième.
La subvention annuelle de la Société des bains de mer (7,2millions d’euros) est tout de même de nature à équilibrer les finances, non ?
Ça équilibre pour l’instant, mais on ne sait pas si elle pourra tenir ses engagements car elle a aussi des soucis ces temps-ci. Il y a un point d’interrogation sur l’avenir.
Monaco est-il un club en difficulté ?
Il y a un souci.
Seriez-vous favorable au retour de Marc Keller au poste de directeur général ?
C’est un homme de qualité qui n’a pas pu s’exprimer pleinement quand il était en poste. Mais on a pensé à beaucoup de monde. Ce n’est pas la seule hypothèse.
Seriez-vous favorable à ce que Ricardo, en fin de contrat, poursuive sa mission ?
Pour la sérénité du club et pour bien finir la saison, ce n’est pas encore d’actualité. On a largement le temps d’ici à la fin de saison de voir quelle est la meilleure solution.